Structure de conseil et d'accompagnement

Le monde du spectacle s’étant de plus en plus professionnalisé et complexifié, engendrant des budgets, des tailles d’équipe salariées et des enjeux politiques importants, il est apparu de nouvelles problématiques qui ont nécessité l’apport extérieur de consultant·e·s.

Ces dernier·e·s se sont constitué·e·s sous la forme d’entreprises individuelles ou ont fondé des agences de conseil. Parallèlement, le travail de consulting s’est parfois étoffé au sein même des structures, faisant de l’accompagnement une branche d’activité à part entière.

Les personnes se nomment consultant·e·s, auditeur·rice·s, coachs, accompagnateur·rice·s… mais ont tou·te·s la même fonction : apporter un regard extérieur bienveillant sur une activité de structure et proposer des préconisations. 

Les consultant·e·s n’ont pas nécessairement suivi de formation particulière, mais on tou·te·s une solide expérience dans le domaine, et doivent nécessairement mettre à jour leurs connaissances, même si certain·e·s sont à la fois consultant·e·s et acteur·rice·s culturel·le·s.

Il·elle·s doivent obligatoirement :

  • Avoir une excellente capacité d’écoute et d’analyse de données (financières, humaines, politiques…),
  • Disposer d’un savoir-être qui permet la discussion et génère la confiance,
  • Connaître parfaitement les domaines, les structures et les métiers du domaine,
  • Avoir une réelle compétence sur les trois domaines classiques de l’accompagnement : l’économie, l’humain et l’analyse de projet.

Il·elle·s doivent enfin appliquer une méthode d’analyse et de travail adaptable en fonction du nombre de journées d’accompagnement. Cette méthode doit pouvoir s’agrémenter de conseils particuliers sur des situations spécifiques.

Le déroulé d’un accompagnement suit généralement le plan suivant :

  • Phase 1 : diagnostic. Cette phase est d’une durée très variable en fonction du nombre de jours prévus globalement pour l’accompagnement et la commande. Par exemple pour des problématiques en matière de ressources humaines, on privilégiera des entretiens individuels plus longs. Pour des problématiques liées au projet, on essaiera de réaliser un diagnostic dit « partagé » recevant la validation d’un groupe élargi.
  • Phase 2 : mise en œuvre. C’est la phase opérationnelle qui découle de l’accompagnement. Elle peut prendre la forme d’ateliers de travail ou d’élaboration d’outils.
  • Phase 3 : synthèse / préconisation. Dans cette dernière phase, la·le consultant·e devra prendre en compte tous les éléments recueillis, recherchera des réalisations extérieures similaires pour comparaison (benchmarking) et réalisera des préconisations pour l’avenir, c’est là où son expérience doit pouvoir produire des éléments pertinents.

Les tarifs appliqués sont très variables et les consultants sont souvent mis en concurrence les uns avec les autres. Pour autant, les structures accompagnées ne sont pas toujours redevables de la totalité de la somme facturée.

> Quelques dispositifs d’accompagnement

Depuis quelques années, il existe des dispositifs pour accompagner les porteur·euse·s de projet.

  • Les structures d’accompagnement généralistes pour les entreprises (CCI, chambres des métiers, de l’artisanat…) ou pour les porteurs de projet (pôle emploi, apec …).

  • Le Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) : qui prend en charge tout ou partie de la facturation des consultant·e·s. Il·elle·s doivent se faire connaître auprès des référents départementaux et doivent d’inscrire dans une base nationale. Le DLA est réservé aux associations employeuses. Les structures publiques et les sociétés privées ne peuvent pas faire appel au DLA.

  • Les subventions du Centre National de la Musique sur la structuration et le développement professionnel.

  • Les appels à projet qui sont régulièrement proposés par les régions ou agences régionales pour accompagner les structures.

Fiche rédigée par Rémi Faure (MAJ 01.03.2021)