Le tourneur fait le lien entre des artistes, un organisateur (programmateur, promoteur ou agent) et lui même en tant que producteur. C’est un vendeur, mais aussi un producteur donc un investisseur.
Tourneur, mais aussi bookeur, diffuseur de spectacles, agent artistiquedepuis la loi du 23/07/2010 il s’agit du même métier. Il/elle assure le développement et la gestion de la carrière de l’artiste, son placement dans le cadre de prestations scéniques ou autres activités en tant qu’interprète. Sa mission est de défendre les intérêts professionnels de l’artiste Plus, agent de tournées, développeur d’artistes, chef de projet, producteur d’artistes émergents…
Si nécessaire, il/elle contribue à la promotion des spectacles (comme la création de pack promo, l’envoi d’affiches, la création d’espace pro…), accompagne les tournées et assure une présence sur les festivals professionnels, prospecte de nouveaux artistes à diffuser (si la logique est d’étoffer son catalogue d’artistes).
• Le tourneur est au centre d’un écosystème complexe fait de multiples métiers.
• Savoir sortir du lot car l’offre comme la concurrence sont fortes. C’est souvent grâce à la qualité de votre catalogue et à votre éthique que vous faîtes la différence.
• Avoir des outils de démarchage efficaces et maîtriser efficacement le combo mail/téléphone. Cela met un peu de temps avant d’être en place.
• C’est un métier usant et difficile qui est souvent exercé sur le court terme donc prévoir des moments de repos et de recul.
• Les temporalités sont très différentes suivant les réseaux donc il est compliqué de jongler sur plusieurs d’entre eux (Smacs, festivals, centre culturel, café concert…).
• La valeur d’un bookeur tient à son réseau, à sa connaissance du terrain et à sa capacité à trouver des dates adaptées.
FEDELIMA (Fédération des lieux de musiques actuelles)
Réseau national qui regroupe plus de 145 lieux de musiques actuelles dont les scènes de musiques actuelles (Smacs).
CHAINON
Le Réseau Chainon regroupe 244 professionnels en charge de projets artistiques et culturels dispersés sur tous les territoires francophones (centres et services culturels, théâtres, lieux pluridisciplinaires) et qui regroupent toutes les esthétiques du spectacle vivant (théâtre, musique, danse, arts de la rue,…)
BARS ET CAFÉS CONCERT
Un réseau assez connu est le collectif Bars Bar. En dehors de celui-ci il faudra prospecter vous-même et demander aux réseaux Musiques Actuelles régionaux comme Octopus de vos fournir des informations.
FESTIVAL
Il y a peu de réseaux de festivals français. Comme pour les bars et café concerts, il vous faudra prospecter et vous renseigner auprès des réseaux régionaux.
ASSOCIATIONS et PROMOTEURS LOCAUX
Vous pouvez demander aux salles et réseaux régionaux quelles associations font de la programmation et prospecter aussi par vous-même.
PRIVÉ (Comité d’Entreprise, Marque, Restaurant, etc.)
Nécessite de prospecter et s’adapter aux demandes (reprises, set long, etc.)
Personnaliser et cibler votre demande (découverte, proposition spécifique, jouer en local…).
Faire un mail sobre, court et efficace (les premiers liens et les premières impressions sont très importants).
Spécifier les conditions d’accueil du spectacle (nombre de personnes, provenance, fiche technique…).
Si vous faites parti du groupe et que vous vous occupez du booking, soit cela vous convient soit vous pouvez scinder vos deux activités en créant un alias, une signature ou un mail pro pour le booking.
En cinq – six mails, on doit avoir vendu et boucler une date.
Prévoir une mini biographie, mentionner vos références (dates et premières parties importantes) et mettre des extraits de presse importants dans le corps du mail.
Faire attention au format d’écriture du mail (pour ne pas avoir de formats de typo différents).
Ne pas hésiter à envoyer vos morceaux non définitifs.
Ne pas hésiter à mettre de l’italique, du gras et du surligné pour mettre en avant les informations importantes.
Une des règles d’or du booking quand on reçoit un mail entrant (demande directe d’une organisation) pour un de nos groupes est de renvoyer la balle en demandant quelle est l’offre financière proposée.
Pour un premier mail de contact, essayez d’y mettre les formes (beau mail court et efficace avec une identité graphique) et la manière (tonalité et signature pro, évoquer les conditions avec FT/Rider). Lorsque vous relancez, il faut que ce soit fourni et justifié (faire remonter des spams ou de la liste, nouveaux matériaux, invitation…) et il est nécessaire de prioriser les relances, selon l’importance accordée à la cible de votre demande.
Être calme, laisser de la place et écouter.
Rester entreprenant (parfois culotté pour faire sauter les filtres).
Ne pas harceler et ne pas appeler pour rien.
Avoir une demande ciblée et assumée.
Savoir si il ou elle a écouté ton groupe.
Sourire au téléphone et poser les bonnes questions.
Être clair sur les conditions d’accueil et de vente(fermes ou souples) et les références (événements importants).
L’artistique n’est pas souvent le plus important pendant un appel mais plutôt le contexte autour de votre projet comme celui de la salle que vous démarchez (actualités, problématiques, projections,…).
Les meilleurs jours pour le téléphone : mardi et jeudi.
« Le bookeur est le psy du programmateur »
Le démarchage téléphonique nécessite de l’entraînement et de la pratique.
En amont, il est important d’être en forme, de recueillir des informations avant l’appel (contacts – jauge – style de la salle), de préparer son argumentaire par écrit (en isolant 4 – 5 idées principales) et de connaître les jours et heures pour appeler.
Pendant l’appel, on vous conseille entre autre de bien épeler le nom de votre groupe, d’avoir envoyé un mail avant l’appel (sur lequel s’appuyer si besoin), de dire véritablement combien votre groupe ramène de public (si on vous le demande) et d’amener et jauger le tutoiement..
Suite à votre appel, ne pas oublier de résumer la conversation par mail et de noter les informations recueillies.