PRODÈV 2 : dispositif d’appui entrepreneurial aux structures de production en développement

PRODÈV 2 est un dispositif régional d’accompagnement et de structuration professionnelle à destination des structures de production des filières musicale, du cinéma et de l’audiovisuel. Il vise à prendre en compte la position des entreprises en développement dans la chaîne de production culturelle, en leur proposant de les accompagner dans leur croissance.

Piloté par Occitanie en scène en partenariat avec Octopus, Occitanie films et France Active Occitanie, ce dispositif s’inscrit dans le cadre de l’appel à projet « soutien aux actions professionnalisantes mis en œuvre par les dispositifs d’accompagnement en direction des l’entrepreneuriat culturel » du ministère de la Culture (DGMIC).

Ce dispositif est un outil d’orientation et d’accompagnement individualisé qui vise à accompagner les structures à opérer les mutations liées à l’évolution de la filière et à l’évolution du cadre territorial, à structurer les entreprises, à fiabiliser leur stratégie et ainsi augmenter leur viabilité et pérennité.

PRODÈV 2 a pour objectif d’accompagner ces structures de production vers :

  • la professionnalisation,
  • le développement de modalités innovantes visant à faciliter l’exposition des créations régionales et ainsi garantir un cadre adapté au développement de la création artistique au sein des filières de la musique, du cinéma et de l’audiovisuel, ayant pour objectif connexe de valoriser et de fertiliser les coopérations existantes entres réseaux, structures d’accompagnement et acteur·rice·s culturel·le·s.
  • la mise en place de nouveaux systèmes d’organisation ou leurs pérennisations ayant pour objet la structuration et le développement des activités des structures.

Cet accompagnement sera adapté aux situations particulières qui lui seront soumises par les porteur·euse·s de projets.

Pour tout renseignement complémentaire vous pouvez contacter :

> Occitanie films

Pour les filières du cinéma et de l’audiovisuel

Occitanie films
Estelle Cavoit
06 43 03 31 56
estelle@occitanie-films.fr

> Occitanie en scène

Pour la filière des musiques actuelles

Occitanie en scène
Nadège Staebler
07 81 04 09 32
n.staebler@occitanie-en-scene.fr

Dossier de candidature à retourner uniquement par courriel avant le 23 avril 2021 à minuit à n.staebler@occitanie-en-scene.fr en précisant dans l’objet du message : PRODÈV 2 – Candidature

DISPOSITIF DE REPÉRAGE – LES TRANSES CÉVENOLES 2021

L’appel à candidature auprès des groupes de musiques actuelles de la région est lancé. Pour la dixième année du dispositif de repérage des Transes Cévenoles, l’association Les Elvis Platinés, propose un accompagnement portant essentiellement sur la prestation scénique.

La durée de l’accompagnement s’étendant de mars à novembre 2021, le groupe bénéficiera des conseils et de l’expertise des équipes des Elvis Platinés et de Paloma, qui accueillera le groupe lauréat pour un stage sur la prestation scénique.

Quelques conditions sont à remplir et des documents doivent être fournis :

  • le groupe doit résider en région Occitanie,
  • proposer des compositions originales dans le champ des musiques actuelles
  • et se trouver dans une démarche professionnelle (œuvres déposées dans une société d’auteurs).

Les candidat·e·s devront fournir une biographie, des morceaux en version numérique, une fiche technique.

L’appel à candidature est ouvert jusqu’au 25 avril 2021.

Informations :
04 67 81 57 90 et reperage@leselvis.org

Centre National de la Musique

FABRICE BORIE // CENTRE NATIONAL DE LA MUSIQUE

Selon vous, en quoi consiste la ressource ?

La ressource englobe des éléments de connaissance, d’observation et d’intelligence collective qui peuvent être mobilisés au service d’un projet ou d’une structure. Elle a pour fonction de produire, agréger et faire circuler des contenus en mettant à contribution des personnes qui font autorité sur des questions spécifiques (souvent techniques). Elle m’apparaît comme une mission de service à la personne : derrière chaque demande, il y a un être humain qui a besoin de conseils ou d’informations afin de pouvoir progresser dans sa démarche. En outre, c’est une activité qui permet d’exprimer de la diversité, par exemple en apportant plusieurs points de vue sur un même sujet.

De quelle manière la ressource peut-elle être utile dans la sphère des musiques actuelles ?

Cette sphère a une double particularité : d’une part, elle existe depuis peu de temps (beaucoup moins longtemps que celle de la musique classique, par exemple) ; d’autre part, elle se renouvelle régulièrement en intégrant de nouvelles esthétiques (l’électronique ou le hip-hop, entre autres) et de nouveaux usages. La ressource va rassembler tous les éléments utiles (textes législatifs, articles de presse, travaux universitaires, sources de financement, retours d’expériences, etc.), les rendre clairs et les articuler. Elle aide ainsi à avoir une vision d’ensemble et à structurer les projets. Ce travail est vraiment indispensable par rapport aux textes de loi, qui évoluent beaucoup, et aux politiques publiques menées dans les différents territoires, qui s’inscrivent dans un système assez complexe.

Qu’apporte précisément la ressource au niveau des territoires ?

Il faut que toute personne intéressée puisse avoir accès à des informations généralistes à l’échelle des différents territoires. Cela répond à la fois au principe de la continuité de service et au principe de la continuité territoriale. Si la France paraît souvent très centralisée, les politiques publiques concernent et impliquent pourtant l’ensemble des territoires – métropolitains et ultramarins. Le CNM s’engage particulièrement sur cette question des territoires via le service Territoires et Collectivités au sein duquel je travaille. Toutes les ressources réglementaires et législatives sont agrégées au niveau national puis redistribuées via le CNM et les structures régionales compétentes, comme la fédération Octopus par exemple. Par ailleurs, la ressource joue un rôle essentiel en informant sur les dispositifs de financement qui peuvent être activés dans chaque territoire. Grâce à la coordination entre tous les acteurs, elle permet aussi d’alerter sur les appels à projets, d’orienter vers des incubateurs, d’échanger de bonnes pratiques, de valoriser certaines actions, de faire connaître les artistes ou encore de mettre en exergue des problématiques.

Comment se profile l’avenir de la ressource à vos yeux ?

La pandémie de Covid-19, qui menace sérieusement le secteur des musiques actuelles, amplifie encore l’activité de la ressource et permet au plus grand nombre d’en mesurer l’importance. S’agissant des territoires, il existe des inégalités, certains étant mieux lotis que d’autres dans le domaine de la ressource. Cette situation doit être améliorée. Il y a aussi des progrès à faire en matière de recensement des données sur l’ensemble du pays. La nouvelle plateforme mise en place par Octopus, avec la collaboration du CNM, constitue à cet égard une initiative très positive. Beaucoup de projets innovants se développent actuellement en France, j’ai vraiment le sentiment d’un grand foisonnement. Au-delà des moyens financiers, évidemment nécessaires, ces projets requièrent une complémentarité maximale entre le niveau national et le niveau régional pour pouvoir se réaliser.

Entretien réalisé par Jérôme Provençal, journaliste indépendant

BENJAMIN SUHARD // LE RIM

Selon vous, en quoi consiste la ressource ?

La ressource représente l’ensemble des informations, conseils ou contacts que l’on peut fournir à un porteur de projet culturel pour permettre de développer ce projet. Cela concerne par exemple le cadre législatif, l’organisation, la méthodologie, le financement, l’aspect technique, la mise en réseau, etc. Aujourd’hui, il y a une masse d’informations disponibles sur internet mais il est difficile de trouver des réponses fiables à des questions qui peuvent être très précises. L’essentiel du travail de ressource consiste à sélectionner les informations pertinentes et à les rendre utilisables par les porteurs de projets, quel que soit le degré de développement des projets. Il s’agit vraiment d’une activité d’intérêt général, d’un partage, qui relève pour nous d’une forme d’éducation populaire.

De quelle manière la ressource peut-elle être utile dans la sphère des musiques actuelles ?

Il existe une forte concurrence au sein de cette sphère, dont le cadre législatif s’avère par ailleurs assez complexe. L’on peut ainsi vite se retrouver bloqué ou en position de prendre des risques, juridiques, économiques ou autres, lorsqu’on porte un projet culturel. Parmi nos adhérents, des acteurs culturels de proximité (salles de concert, entre autres) proposent de la ressource et accompagnent les musiciens, par exemple, au quotidien. Un événement régional annuel comme FORMA (FORum Musiques Actuelles), mis en place par le RIM, joue un rôle pédagogique important dans la mesure où il permet aux participants de récupérer rapidement de l’information adaptée, de s’orienter vers des recherches utiles à leur projet en particulier et surtout de bien contextualiser ces informations en fonction de l’état d’avancement du projet – ce qui amène un gain de temps important. Organisé à chaque fois en partenariat avec un lieu différent, cet événement dédié au développement de projets culturels donne l’opportunité de rencontrer divers professionnels (administrateurs, tourneurs, producteurs de disque, programmateurs, techniciens, etc.) via des rendez-vous particuliers et d’obtenir des conseils personnalisés. En parallèle, sont organisées des tables rondes qui abordent des problématiques plus partagées.

Qu’apporte la ressource au niveau des territoires ?

À travers son rôle de veille et d’accompagnement à la structuration, le RIM favorise l’émergence de projets culturels et, par conséquent, contribue à dynamiser l’offre culturelle en Nouvelle-Aquitaine, notamment dans les territoires ruraux. Notre événement FORMA a aussi pour ambition d’encourager les porteurs de projets à venir à la rencontre des acteurs culturels locaux. Créer ce lien n’est pas toujours évident pour eux.

Comment se profile l’avenir de la ressource à vos yeux ?

Les lieux de ressource ont avant tout besoin de moyens financiers et humains pour pouvoir assurer leur mission. Depuis quelques années, pas mal d’acteurs peinent à pérenniser les postes dédiés à la ressource, notamment parce que cette activité militante, de proximité, ne se trouve pas toujours dans le radar ou dans les priorités des politiques culturelles. Ceci dit, avec la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, des collectivités semblent prendre conscience de la nécessité de réinvestir le domaine de la ressource et de l’accompagnement des porteurs de projets artistiques et culturels. Cette évolution est positive mais elle reste fragile et doit s’inscrire dans la durée.

Entretien réalisé par Jérôme Provençal, journaliste indépendant

VIRGINIE BERGIER-SIGNOVERT // LO BOLEGASON

Selon vous, en quoi consiste la ressource ?

Tel que je le conçois, ce terme recouvre un champ très large d’activités. L’information, l’orientation et l’accompagnement tout au long du cheminement d’un projet artistique constituent les principaux objectifs de la ressource. L’accompagnement et la ressource me semblent intimement liés, même indissociables. Le Bolegason les englobe d’ailleurs dans un pôle commun.

De quelle manière la ressource peut-elle être utile dans la sphère des musiques actuelles ?

A partir du moment où elle permet de rencontrer des porteurs de projets artistiques, de leur apporter des conseils et de les orienter, la ressource se révèle utile au développement des projets, qu’ils soient amateurs ou professionnels. En pratique, le Bolegason propose de multiples services dans ce domaine : un soutien administratif, une aide au développement (stratégie, communication, technique), un fonds documentaire physique et numérique, une newsletter régulière, des ateliers, etc. Du fait des mesures de distanciation imposées par la crise sanitaire, nous proposons désormais également des ateliers en visioconférences. Récemment, nous avons aussi créé une page Facebook spécifiquement dédiée aux musiciens fréquentant notre structure. Sur cette page, nous relayons toutes les informations qui peuvent les intéresser et qui concernent le Bolegason ou d’autres structures partenaires.

Qu’apporte la ressource au niveau des territoires ?

Le porteur de projet se trouve au cœur de la ressource. En Occitanie, il existe une grande synergie entre les différentes structures qui œuvrent dans ce domaine. Le Bolegason collabore par exemple beaucoup avec l’ADDA (Association Départementale pour le Développement des Arts) du Tarn et mène des échanges constants avec Octopus. Au-delà de l’Occitanie, nous sommes aussi en lien étroit avec le collectif RPM (Recherche en Pédagogie Musicale), qui met en réseau à l’échelle nationale des acteurs engagés sur la question de la pédagogie dans le secteur des musiques actuelles. Je suis membre du conseil d’administration du collectif et, dans ce cadre, je travaille notamment sur la formation professionnelle. La connexion entre le Bolegason et RPM représente une vraie plus-value, en particulier quant au suivi de l’actualité. Tout fonctionne aussi très bien au niveau de la mutualisation des ressources et des expériences entre les acteurs culturels du secteur Musiques Actuelles sur l’ensemble du pays, en partie grâce aux listes de diffusion de la FEDELIMA (Fédération des Lieux de Musiques Actuelles).

Comment se profile l’avenir de la ressource à vos yeux ?

Même si nous traversons une période difficile, je reste positive. Depuis le début de la pandémie, il est essentiel pour moi de maintenir un lien avec les personnes que j’accompagne et de leur apporter des réponses par rapport à cette situation. Devenu indispensable dans le contexte actuel, l’outil de la visioconférence m’apparaît comme un atout supplémentaire pour le futur. Nous nous attachons à toujours faire évoluer nos outils pour atteindre le plus haut degré de compétence possible vis-à-vis des artistes avec lesquels nous travaillons. De manière plus générale, la complémentarité et la mutualisation déjà existantes entre les structures doivent s’accroître encore davantage. Octopus y travaille beaucoup et je pense que c’est l’avenir de la ressource.

LO BOLEGASON
CASTRES (81100) - TARN

Entretien réalisé par Jérôme Provençal, journaliste indépendant

ALEXANDRE BARTHÈS // OCTOPUS

Selon vous, en quoi consiste la ressource ?

La ressource est une activité très polyvalente. Elle a pour mission de fournir des réponses adaptées, non prédéterminées, d’informer, d’orienter et d’accompagner tout au long du développement d’un projet culturel. Cela requiert une attention et une curiosité maximales, de façon à pouvoir constamment alimenter et renouveler son fonds de ressources. En parallèle, cela implique une vraie modestie par rapport au savoir : lorsqu’on n’a pas la réponse à une question, il faut être capable de le dire et de réorienter vers une autre personne en mesure de répondre. Sur le principe, je considère que la ressource doit intervenir en appui d’un projet sans rendre d’avis contraignant sur le projet – c’est ce que j’appelle la « neutralité impliquée ». Le but n’est pas d’agir à la place des personnes qui nous sollicitent mais de leur donner les outils pour agir elles-mêmes, de les rendre autonomes par rapport à leur projet.

De quelle manière la ressource peut-elle être utile dans la sphère des musiques actuelles ?

Elle s’avère très utile en particulier pour toutes les personnes qui démarrent leur activité dans cette sphère, quelle que soit cette activité. Apporter des réponses claires et précises à leurs questions simplifie grandement leur tâche, aide à faire avancer leur projet. En complément de ce rôle important d’information, la ressource joue aussi un fort rôle de support, adapté à chaque projet musical.

Qu’apporte la ressource au niveau des territoires ?

La ressource implique une connaissance en profondeur du terrain dans lequel elle s’inscrit. Cet ancrage vigilant permet d’orienter les porteurs de projets vers les partenaires ou les dispositifs les plus adéquats et, plus largement, d’agir au mieux en fonction des besoins spécifiques à un moment donné au sein d’un territoire. Du point de vue d’Octopus, il est primordial d’amener à appréhender chaque territoire de façon positive et d’y impulser une dynamique constructive en reliant intelligemment les collectivités publiques, les acteurs privés et les projets particuliers. Cela contribue à donner une vraie cohérence à l’action menée dans les territoires.

Comment se profile l’avenir de la ressource à vos yeux ?

Avec les canaux de communication actuels, un flux considérable d’informations circule à travers le monde. En repérant, sélectionnant et mettant en perspective les informations utiles dans tel ou tel domaine, par exemple les musiques actuelles, en dégageant des problématiques, la ressource remplit une fonction de médiation qui semble plus nécessaire que jamais. L’essence de l’activité va rester la même mais l’environnement technologique et les outils vont forcément évoluer, se perfectionner. La ressource apparaît ainsi comme un vrai métier d’avenir, pour lequel il va falloir investir des moyens en conséquence.

Entretien réalisé par Jérôme Provençal, journaliste indépendant